L’expérience de la réalité

Différentes pistes pour intégrer l’expérience de conscience

On va ici s’attaquer à un thème un peu délicat : la façon d‘aborder et surtout d’intégrer les expériences de la conscience. L’article ne se veut pas exhaustif et n’étant pas scientifique de formation, des erreurs peuvent s’y glisser malgré ma vérification.

Pour clarifier, j’estime que l’expérience attribuée au paranormal, surnaturelle, mystique ou spirituelle est une expérience conscientiel parce que l’acteur principal, celui qui verra son champ des possibles, son champ de réalité s’élargir à ce moment-là, c’est notre conscience.

Souvent, face à des doutes et des incertitudes, on se plonge dans la croyance simple pour se rassurer et éviter l’embarra intellectuel, c’est un réflexe classique, mais pas idéal.

Souvent, nos doctrines ésotériques ou nos religions ont véhiculé des illusions pendant de très longues périodes, il n’y a qu’à citer l’exemple de l’Église avec sa cosmogonie reposant sur une terre au centre de l’univers alors que nous savons désormais que les systèmes planétaires sont héliocentriques et que la terre n’est qu’une planète parmi des millions dans notre seule galaxie.

Néanmoins, nous verrons qu’il existe non pas qu’un type de croyance, mais plusieurs et qu’ils ne se valent pas tous.

Aussi, la question que je me suis posé durant mon parcours était la suivante. Est-ce qu’il y a une ligne a adopté ou plusieurs faces à nos expériences ? Comment classer l’expérience ? Et la science dans tout ça, elle dit quoi. Les croyances sont-elles vraiment aussi inutile que ça ? Doit-on cultiver le doute sceptique en adaptant ou de façon rigoriste ?

J’essayerai d’apporter un point de vue sur ces questionnements sur un ou plusieurs articles.

Pour l’heure, nous aborderons la question de l’attitude que j’ai adoptée personnellement et le lien que l’on peut faire avec une forme de pragmatisme spirituel (I) avant de nous pencher sur la possibilité pour une personne qui a vécu des expériences extraordinaires d’avoir une pensée rationnelle (II) pour enfin, réfléchir sur le concept de croyance (III).

I Les biais cognitifs de la pensée dualiste

  • Le matérialisme et le spiritualisme comme biais cognitifs

Selon une organisation duale, il y a l’utilisation de l’intellect et le ressenti. 

On peut les considérer comme deux voies d’accès à la connaissance, or la plupart des gens se positionnent de part et d’autre, ils s’opposent et se polarise dans des extrêmes s’enfermant dans un cadre de la réalité complètement biaisé.

Nous aurons ainsi dans le premier camp des scientifiques tombés dans le biais matérialiste qui considère tout à partir de la matière, car c’est le plus simple et le plus efficace pour étudier la réalité.

Il est possible qu’une grande partie de la communauté scientifique soit composée de gens rigoureux et équilibrés pratiquant le doute sceptique par réflexe et hygiène mentale. Heureusement, certains chercheurs face à plusieurs faisceaux d’indices peuvent s’intéresser et devenir d’excellents chercheurs dans des domaines peu conventionnels. La science ayant pour but d’expliquer ce qu’elle peut expliquer et n’ayant à la base pas la vocation de mettre en place une doxa intangible.

De plus, il est compréhensible que la communauté scientifique ne se mobilise pas internationalement sur des questions surnaturelles là ou ceux du cancer, du sida, de l’énergie ou de l’écologie sont prioritaires.

De l’autre côté, nous aurons des personnes tombant facilement dans le biais mystique. En effet, là où le chercheur – scientifique va essayer de mettre en sommeil ses croyances personnelles pour étudier de façon objective un phénomène. Une personne qui tombe dans ce biais sera dans l’illusion, le sectarisme et pourra devenir dans des cas extrêmes un théodule #BalanceTonMaitreAssencionné.

C’est ainsi que Marc Auburn aime les nommer. Marc est un expérienceur en sortie hors du corps et pour lui, un Théodule est une personne se faisant passer pour quelqu’un de spirituellement évoluer qui, à l’image du prêtre chrétien compatissant et hypocrite vous parlera d’ego, de transcendance et d’énergie spirituelle sans avoir vécu d’expérience lui-même dans la plupart des cas.

Bien sûr, il ne faut pas mélanger les théodules et les maîtres spirituels qui enseignent davantage une philosophie de vie et une sagesse qui tend vers le bon, le bien et le beau. Un bouddhiste du courant zen à beaucoup à nous apprendre en termes de contrôle, d’état méditatif ou même de capacité extra-physique qu’un moine bouddhiste qui sera plongé dans les méandres du profit et de la facilité. Pour moi, ce sont des bureaucrates spirituels voir des marqueteurs de l’au-delà. Si la combinaison de ces mots provoquent en vous un haut le cœur, je vous invite à faire une pause avant de continuer la lecture.

La pause licorne

Aussi, dans le cadre de la sortie hors du corps, il est quand même très rare de tomber sur des gens de cet acabit tant l’expérience peut potentiellement nous aider à lâcher toutes formes de croyances issues des livres. Ce n’est pas forcément vrai tout le temps, vous trouverez toujours un auteur qui construira toute son identité spirituelle sur une vie en Atlantide et qui vous vendra des cristaux de quartz atlante capable de vous mener à la 5d.

Je ne remets pas en cause les expériences de ces gens, j’ai vécu aussi des expériences et je sais que ce n’est pas forcément facile d’en parler ou simple à vivre.

Néanmoins, les expérienceurs véritables n’auront qu’un mot à la bouche, expérimentez vous-même. Car ils savent pertinemment comment cela peut nous affecter. Dans mon esprit, cette phrase a du sens. C’est une bonne démarche, selon moi que d’essayer d’encourager et aider le plus de personnes possible à vivre ces expériences extraordinaires. Je me dis naïvement peut être, que si une masse critique d’expérienceurs existent. Alors, l’attention se portera sur nos expériences. Un changement de paradigme pourra avoir lieu dans un avenir proche, disons quelques centaines d’années voir plus.

  • Le choix de la voie du milieu

Je prends pour exemple ma propre expérience, au début de ma vie et pendant longtemps, j’ai été dans ce biais mystique en dénigrant les scientifiques sans connaître leur façon de travailler.

À partir de 2015, lors du début de mes expériences hors du corps, j’ai eu trois choix qui se sont offert à moi :

Premièrement, soit je montais une secte, non, j’exagère, mais j’aurai pu continuer sur le biais mystique en me prenant pour un élu, une personne avancée spirituellement ce qui sonne improbable tant l’expérience de sortie hors du corps vous conduit à vous questionner davantage.

Deuxième choix, me dire que tout cela s’explique avec le scientisme, c’est un rêve parce qu’un scientifique l’a dit, bah je vais le croire bêtement parce que là où le prêtre à des vêtements liturgiques, le scientifique à une blouse blanche.

Car, dans l’esprit du badaud, il possède autant de probité que le bon vieux curé, voir plus maintenant.

Troisième choix, un mélange des deux. C’était grâce au contact avec Marc que je salue bien et aussi à Pierre-Emmanuel qui a adopté naturellement cette troisième voie grâce à ses réflexes d’étudiant en médecine que j’ai pu trouver un équilibre pour ne pas me  transformer en mystique moralisateur, détenteur de la flamme violet, protecteur des neuf mondes et incarnation d’un dragon primordiale de la création astrale… Vous voyez le délire.

Ce troisième choix, c’était le pragmatisme et la prudence et ce sont des valeurs qui sont propres à certaine personne qui veulent étudier la conscience au-delà du prisme matérialiste.

Philippe Guillemant un ingénieur Centrale Paris au CNRS, physicien transdisciplinaire en parle avec ce schéma.

voir : http://www.doublecause.net/index.php?page=biais/biais_materialistes.htm

Un équilibre se forme entre ces deux biais et il l’appelle, la pensée complexe qui serait formée par la logique, l’analyse, la subtilité et l’intuition, le tout impulsé par l’ouverture d’esprit.

Pour l’expérience de sortie hors du corps, on constate qu’il s’agit d’une expérience empirique, mais que l’on peut étudier. On peut citer les travaux du Dr Sylvie Dethiolaz avec le cas de Nicolas Fraisse, une personne possédant une capacité naturelle à provoquer des « remote viewing » très facilement et dont l’étude rigoureuse, selon des protocoles qui se veulent scientifiques, sont très intéressantes.

Le fait que des scientifiques quittent le biais matérialiste pour écouter leurs intuitions et essayer de les vérifier en utilisant des méthodes classiques de recherche scientifique, c’est encourageant. On peut même dire qu’ils seront les instigateurs d’une nouvelle branche de la science qui sera consacrée à l’étude de ces phénomènes.

A contrario, il serait bon pour les personnes qui pensent tout comprendre de la complexité métaphysique de l’univers de faire preuve de plus de rigueur et de discernement. Le discernement étant une valeur fondamentale dans les doctrines spirituelles et magiques et qui semble complètement oublié ou mis de côté.

Nota bene, l’étude de la consciotologie formulée par Waldo Wiera du point de vue de la Science actuelle est encore une pseudo-science.

Attention, ce n’est pas forcément négatif. Souvenez – vous, l’hypnose était un phénomène magique au XVIIIe siècle et pourtant grâce à la technologie nous avons étudié directement ce phénomène avec l’aide des neurosciences notamment. Il n’est donc pas exclue qu’une technologie de rupture bascule cette pseudo-science dans le giron de la science classique.

Cela serait une révolution, un saut paradigmatique majeur. Regardez, nous sommes passés au fil de notre histoire d’une science partant du principe que tout est matière à une science qui commence à considérer que tout est énergie et dont la matière serait le produit.

Cette nouvelle avancée dont je parle, sera le pont vers une science non-matérialiste. La conscience serait  bien plus que le fruit d’un cerveau physique. Nous sommes encore loin de ça, mais je suis optimiste.

Mais nous, en tant que particulier qu’est ce qu’on peut faire ?

II Une façon plus rationnel d’aborder nos expériences

  • La possibilité d’être rationnel dans l’expérience extra-ordinaire

Pierre Emmanuel publia un billet sur son blog au sujet de la rationalité et du matérialisme et que ces deux notions étaient différentes.

Le matérialisme serait une croyance à la limite du religieux et dont le dogme repose sur un agrégat d’affirmations confinant l’esprit à une simple manifestation de la matière. À mon humble avis, il s’agit là d’une philosophie terne et ignoble, capable de plonger un esprit éveillé dans le gouffre de la dépression la plus totale.

La rationalité c’est autre chose, et un aller-retour sur wikipédia nous permet d’apprendre qu’il s’agit :

« d’un concept servant à définir et mesurer la capacité de raisonnement, telle qu’elle se manifeste dans un ou des comportements humains. Plus précisément, le mot désigne la qualité de ce qui, dans l’ordre de la connaissance, est rationnel (c’est-à-dire relevant de l’usage de la raison, ou intellect) et de ce qui, plus rarement, dans l’ordre de la pratique, relève du raisonnable. »

Fin de citation et qu’est-ce que cela veut dire ? Tout simplement qu’une personne rationnelle fait fonctionner son intellect. Pensez-vous réellement qu’une personne dans l’ésotérisme, la magie, possédant des facultés psychiques, faisant des sorties hors du corps ou tordant des barres de métal ne peut pas faire preuve de rationalité ? Qu’il est cantonné à un rôle de saltimbanque incapable d’aligner deux pensées cohérentes ?

Pierre l’exprime bien dans son article :
« Non, un matérialiste n’est pas forcément un être rationnel, de la même manière qu’un non-matérialiste peut chercher à être rationnel ou au contraire ne pas l’être du tout. »

III La question de la croyance

J’avais un a priori au sujet de la croyance et c’est dû à un manque de connaissance et de réflexion sur ce sujet. Il est très facile de se hisser au sommet et d’aborder un air narquois en toisant la masse grouillante de croyants et de croyances. Mon rejet est cependant sélective et répond à des critères qui doivent être expliqués.

C’est quoi une croyance ?

Traditionnellement on va opposer la croyance à la rationalité. En cela elle peut apparaitre sous la forme d’un faux – savoirs ou d’un savoir douteux qui par essence relève de l’irrationnel. Plus haut nous avons vu que l’intellect était rattaché à la rationalité et que sa caractéristique principale était sa continuité. Quand on réfléchit, on ne s’arrête pas, car on remet en question, on actualise nos savoirs et on continue à chercher dans un mouvement sans fin.

Or, que se passe-t-il lorsque l’intelligence s’arrête et souhaite se reposer, il se solidifie, s’encroûte pour devenir une certitude. Ce n’est pas mauvais si cela reste temporaire et de vous à moi qui est capable de pousser une réflexion à l’infini sans jamais tirer de conclusions ?

La croyance serait cette forme de certitude ? Oui et non, cela dépend… On peut le rapprocher d’une certitude, mais le plus souvent elle peut débarquer, intellectuellement de nulle part.

-Il y a un paradis et un enfer, c’est écris dans le livre sacré (x) l’idée me plait, je décide d’y croire fin.

Je n’utilise aucune ressource de mon intellect pour jauger cette information, j’ai juste décidé de l’accepter, elle me parle. Ce type de croyance peut être désigné comme dogme ou doctrine, c’est un sentiment subjectif dont le fondement objectif est plus que bancal.

-Dans le livre (x) il est écrit qu’il existe des dragons dans l’astral, des elfes et des extra-terrestres.

Je referme l’ouvrage et je vais construire ma réalité sans me poser plus de questions ou parce que je vais me servir d’un faisceau d’indices et crier Eureka !!! Puisque le tout me semble cohérent.

Cette croyance personnelle au-delà du dogme religieux peut être appelée illusion ou superstition.

Ce sont ces deux itérations de la croyance qui me préoccupent. Étant donné que la raison est éteinte et je ne trouve personnellement pas sain pour un esprit intelligent d’utiliser des briques aussi faibles pour créer sa réalité. Après, on peut tout à fait vivre sa vie en pensant que le l’ex – président Mr Pompidou est un reptilien. Au final, qu’est-ce que ça change ? Vous pouvez zapper l’article, l’important c’est que vous êtes heureux, illusion ou pas.

Vous n’êtes pas partie ? Okay, continuons alors.

Je vais garder les exemples que j’ai cités plus hauts et nous allons tempérer tout ça.

-Il y a un paradis et un enfer, c’est écris dans le livre sacré (x)

Il se peut que la personne vive une expérience de morts imminentes et que durant cette expérience elle a un aperçu d’un environnement faisant penser à un paradis et puis un autre relevant de l’enfer.

Après l’expérience empirique, quelle sera la nature de la croyance qui va suivre ?

D’après moi, nous serons dans la présomption, l’hypothèse, la conjecture. La personne qui aura vécu cette expérience aura des raisons de penser que le paradis et l’enfer existent. Certes, il s’agit d’une expérience subjective, et le principe de parcimonie trouve à s’appliquer, mais on parle d’un experienceur qui aura vraiment vécu quelque chose. C’est mieux que de baser toute sa réalité dans des livres d’ésotérisme écris sur des « on dit que ».

Un écueil est à éviter ! La personne qui vit ces expériences ne devrait pas s’en servir comme prétexte pour valider à 100% une croyance. Elle devrait plutôt considérer la thèse du paradis et de l’enfer comme étant en attente de vérification.

Dans mon cas, je fais des sorties hors du corps. C’est une expérience qui me donne accès à du réel ou à une autre forme de réel. Or, je ne peux pas valider automatiquement les hypothèses concernant l’anatomie occulte de l’homme ou l’énergétique. Je vais attendre que la science évolue encore un peu pour affirmer ou infirmer mon expérience. On pourrait m’objecter qu’elle peut déjà donner un avis et que le phénomène est d’ors est déjà classé. Oui, ok et combien de fois dans son histoire la science à changer de postulat suite à des découvertes ou des avancées techniques ?

Aussi, ma position ne se limite pas à attendre, sinon j’arrête les podcasts et j’attends sagement quelques centaines d’années pour voir et encore…

Je vais plutôt faire un choix et partir de différents postulats, des hypothèses qui vont déterminer ma ligne. Je vais expérimenter et en me basant sur mes expériences. Je vais :

  1. Partir du principe que le cerveau est un vecteur de conscience sans être localisé entièrement dans des cellules.
  2. Que nous pouvons utiliser des véhicules formés d’une substance subtile pour manifester la conscience.
  3. Qu’il est possible que notre existence se perpétue d’une façon ou d’une autre via de multiples incarnations.
  4. Que des formes de vies exogènes nous visitent.

Ces postulats sont susceptibles de changer radicalement au fur et à mesure du temps. Ils ne sont pas gravé dans du granite et c’est une force.

Ces postulats viennent de mes expériences et possède une qualité que la croyance dogmatique ou superstitieuse ne possède pas. Mais je vais vous faire une confidence, avant mes expériences et bien… J’étais dans des superstitions et des opinions douteuses… et je le suis encore de temps à autre, mais j’essaye toujours de les discerner pour les mettre de côté quand je le peux.

Mais alors, pourquoi tu nous casses les bonbons ?!

Accorder sa créance à tout et n’importe quoi après une simple lecture en dit long sur la capacité de discernement de son auteur. Or, le discernement tel l’œil d’Horus qui voit tout est un instrument de l’intellect permettant de faire la part des choses avec l’aide supplémentaire de la règle de la déesse Maat et oui, ça cite l’ancienne Egypte qui est une civilisation bien plus rationnel qu’il n’y parait les amis.

La conséquence de cette croyance facile c’est qu’elle est les terreaux fertiles pour les gurus 2.0 que l’on rencontre sur la toile et qui n’hésite pas malmené intellectuellement des personnes en mal de spiritualité. Je consacrerai un article sur ce que j’appelle les neo-sectes que l’on retrouve en France notamment et qui se croient drapé sous la cape d’invisibilité d’Harry Potter, mais non… L’œil d’Horus voit tous mes frères…

  • La croyance peut-elle amener à la connaissance ?

Si la croyance dogmatique ou superstitieuse est sclérosée dans un immobilisme infertile, il en va d’une autre manière pour la croyance-hypothèse.

Cette croyance là (hypothèse, conjecture, présomption…) peut se mettre en mouvement et devenir la base d’où va émerger une particule de savoir que la méthode scientifique pourra mettre en évidence dans ses domaines.

On peut donner l’exemple du trou noir, un objet céleste si massif qu’elle va créer une singularité pouvant capter la lumière.

On trouve des hypothèses de cet objet céleste dès le XVIIIe siècle. Or il faudra attendre quelques mis à jour au sujet de la nature de la lumière et la théorie de la relativité générale pour passer de l’hypothèse à la théorie puis la détection en 2015 de trou noir puis son observation visuelle avec le télescope Pan-STARRS.

Cet exemple nous démontre qu’il est possible d’accéder à du savoir en partant de la croyance ou du moins de déductions et hypothèses. En effet, nos spéculations ne viennent pas du néant (pas toujours).

Enfin, est-ce que la terre est ronde ?

Oui me direz-vous ou non, mais là… enfin, continuons. Est-ce que votre réponse est basée sur une croyance ou sur une démonstration scientifique que vous pouvez m’expliquer ?

Bien sûr, je ne pourrais pas vous expliquer les tenants et aboutissant de la démonstration scientifique qui mène à cette vérité que nous pouvons vérifier à l’œil nu via la Nasa.

Alors, quoi ? Je suis dans la croyance ? Oui, mais une croyance qui est un savoir, une croyance scientifique qui repose sur le fait qu’il existe un corpus validé qui me permet d’avoir la certitude saine que la terre n’est pas plate (c’est d’autant plus vrai qu’en sortie hors du corps j’ai pu la contempler à maintes reprise… ronde.)

De plus, une simple recherche sur internet pourra le cas échéant transformer rapidement cette croyance scientifique en savoir, car l’information est disponible et validée par un consensus scientifique.

Le sujet de la croyance est vaste, mais dans le cadre des expériences extraordinaires, voici quelques reflexes que nous pouvons prendre afin d’éviter la croyance dogmatique et les superstitions qui peuvent être véhiculé par le New age ou les bouquins à la mode en spiritualité.

Je vais donc vous donner quelques pistes issues de mon expérience, de ma façon de voir les choses, elles ne sont pas obligatoires et vous pouvez les adapter à votre façon d’aborder les phénomènes extra-ordinaire. Ce sont des propositions, vous en faites ce que vous voulez.

  • On peut se cultiver, lire et analyser ce que les anciennes traditions véhiculent en gardant un esprit critique et en évitant de tomber dans des croyances prémâchées sur l’univers, l’énergie et la conscience. Bien évidemment, des perles de sagesse existent dans ces écrits et ils peuvent être une nourriture pour l’esprit si elle tend à des comportements bénéfiques avec les autres êtres humains.
  • Lorsque l’on tombe sur des exercices, nous pouvons les tester pour voir si cela marche en étant rigoureux, patient et régulier. (Clairvoyance, médiumnité, tordage de barre en métal…)
  • Nous pouvons essayer de nous familiariser avec les sciences, leurs méthodes et il existe une multitude de sources d’information vulgarisées. Ce que j’en retire personnellement, c’est que la science par bien des aspects est vraiment magique et passionnante.
  • Face à une expérience de conscience, appliquons le principe de prudence que m’a transmis l’abbé…Pierre-Emmanuel : évitons de tomber dans les certitudes et posons-nous des questions pour éliminer tous les facteurs pouvant expliquer rationnellement l’expérience.

Par exemple voir un dragon sur le marbre de votre carrelage n’est pas un signe qu’un dragon astral souhaite communiquer avec vous, vous êtes plus intelligent que cela et vous savez que le cerveau à tendance à vouloir mettre du sens à ce qu’il perçoit.

Cela ne veut pas dire que les signes n’existent pas comme les synchronicités, mais il s’agit d’un phénomène plus complexe et plus prégnant et vivant qu’une forme dans un nuage ou une suite de chiffres issus de notre vigilance quasi hystérique.

Si nous empruntons ce chemin facile, alors la foudre est la conséquence de l’activité du dieu du tonnerre Zeus et lorsqu’il frappe, alors celui-ci est mécontent.

  • Expérimenter les phénomènes de la conscience, ils sont accessibles et pourront être source de connaissance à terme. Aussi, vous verrez que souvent, nous pourrons découvrir qu’un même phénomène est vécu de façon similaire par d’autres. Dans le cas de la sortie hors du corps, nous pouvons y déceler un même scénario, des caractéristiques, en sommes un vécu similaire, facilement discernable d’autres expériences telles que les rêveries, l’hypnose ou le remote viewing.
  • Ne basez pas tout votre savoir sur l’intuition, contrairement à ce que l’on pense, l’intuition n’est pas forcément fiable.

Elle peut être à la fois source d’inspiration pour les scientifiques ou d’illusions !
Néanmoins , c’est Henri Poincaré, célèbre mathématicien qui disait :

« C’est par la logique que nous prouvons et c’est par l’intuition que nous découvrons »

Mais si on devait baser toutes nos connaissances sur l’intuition à 100% alors il est certain que l’état des lieux de notre technologie, savoir médical et compréhension de l’univers serait désastreusement médiévale.

  • Méfiez-vous des certitudes ! Si l’intelligence est le mouvement perpétuel de l’esprit qui s’interroge, alors la certitude et son arrêt totale. Méfiez-vous donc des personnes indiquant avoir tout compris en spiritualité, vous serez prévenu.

On doit aussi se méfier de nos expériences, nous n’avons jamais 100% des données de ce qu’on le vit. Néanmoins, ce n’est pas un plaidoyer pour le relativisme. Certaines expériences mystiques telles que la sortie hors du corps, ou la transe chamanique permettent de poser de petites briques de vérité ou plutôt, de réel.

Je sais, par mon expérience et celle d’autres comme moi que nous vivons des phénomènes qui sont similaires lors de la sortie hors du corps. Des éléments qui pointent vers la possibilité de l’existence de multiples niveaux de réalités que nos consciences peuvent toucher et expérimenter, et si la preuve solide du contraire est fournie par la science alors je m’inclinerai.

En guise de conclusion, n’allez pas confiner pas votre esprit dans l’immobilisme intellectuel. Si vous êtes une personne intéressée par la spiritualité vous pouvez très bien être rationnel et cultiver votre intelligence.

2 réflexions sur “L’expérience de la réalité

  1. Bel article, je te rejoints sur beaucoup de points.

    « Je me dis naïvement peut être, que si une masse critique d’expérienceurs existent. Alors, l’attention se portera sur nos expériences. Un changement de paradigme pourra avoir lieu dans un avenir proche, disons quelques centaines d’années voir plus. » OUI, jespere aussi. C’est en tout cas un bel objectif que d’aider les autres à pouvoir vivre ce qu »on vit en SHC.

    Pour le principe de prudence et l’approche non dogmatique, tout à fait d’accord. J’irai même plus loin en supposant que tout est croyances (mais des croyances plus ou moins probables car plus ou moins fondées rationnellement). Dans cette perspective, la différence entre une croyance et un savoir est artificielle, elle relève d’un consensus.
    Dans tous les cass, l’experimentation reste le meilleur professeur, ce que tu dis très bien! 😏

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